Jusqu'au printemps 2024, le Trinkhall poursuit sa réflexion à propos des lieux, ouvrant, avec la collection, quelques nouveaux chemins de sens et d’émotion. Voici, peut-être, ce que l’on pourrait en dire : un lieu n’a rien à voir avec un territoire. C’est un espace où l’on se tient. Encore n’est-ce pas vraiment un espace, au sens habituel du terme, mais une extériorité aux multiples dimensions à quoi, on ne sait comment, s’attache notre œil et adhère notre peau. Quelque chose qui n’existe pas vraiment en dehors de nous - et pourtant si! -, c’est-à-dire qui n’existe pas en dehors de la relation que nous entretenons avec lui, quelque chose vers quoi nous faisons mouvement et qui, en même temps, de manière exactement symétrique, fait mouvement vers nous. Ou, plutôt, quelque chose par quoi nous sommes renvoyés à notre condition d’exister, mais alors comme dessertie du sentiment pénible d’être soi, une existence, par l’opération des lieux, désencombrée de soi, gratuite et plus ouverte. Un lieu est l’événement d’être là. Il n’appartient pas, ni à toi, ni à moi, ni à personne. On ne possède aucun lieu: ils nous viennent, parfois, quelle chance!
Avec des oeuvres de : Adolpho Avril, Silvano Balbiani, Samuel Cariaux, Anne De Gelas, Pierre De Peet, Fréderic Deschamps, Julien Detiège, Aymeric Dodeigne, Paul Duhem, Johan Geenens, Irène Gérard, Giga, Jean-Marie Heyligen, Josef Hofer, Alexis Lippstreu, Ronny MacKenzie, Alain Meert, Bertha Otoya, Salvatore Pirchio, Maurice Pirenne, Bob Verschueren, Pascale Vincke et Andréa Wellens.