EN COURS À VENIR PASSÉS

L'Espagne imaginaire | Trinkhall museum

16.02.2023 à 18h

 

Une soirée en partenariat avec la BiLA - Bibliothèque des littératures d'aventures - et la librairie Livres aux trésors

 

18h : Visite guidée des expositions

18h45 : Début de la rencontre avec les écrivains

ENTRÉE LIBRE - RÉSERVATION SOUHAITÉE

______________________

Dans le cadre de la saison « Des lieux pour exister », Xavier Mauméjean et Nicolas Tellop seront les invités d’une soirée consacrée à l’Espagne imaginaire. Poursuivant certains des questionnements soulevés par l’exposition thématique, Xavier Mauméjean et Nicolas Tellop présenteront également leur actualité : la parution d’El Gordo (Alma éditeur, 2022) et le lancement de leur maison d’édition, Musidora, qui publie la traduction française de L’Anachronopète de l’espagnol Enrique Gaspar. Premier récit où apparaît une machine à remonter le temps, le roman de Gaspar nous permettra de faire le lien avec la troisième saison du musée révélée à cette occasion. 
L’événement est organisé par la BiLA, la librairie Livre aux trésors, le Trinkhall museum, le groupe de contact FRS-FNRS Cultures sensibles et avec le soutien de l’UR Traverses (ULiège).

Les intervenants :
Xavier Mauméjean
Né en 1963, diplômé en philosophie et sciences des religions, Xavier Mauméjean est romancier, essayiste, chercheur, mais aussi auteur de pièces radiophoniques. Ses domaines de prédilection sont la fantasy, la science-fiction et le roman policier.
Il est l’auteur d’une vingtaine de romans dont La cité des faux visages (2017), Ganesha. Mémoires de l’homme-éléphant (2014) ou encore Freakshow ! (2008). Son dernier roman, El Gordo, est paru aux éditions Alma en septembre 2022.
Il a également consacré une grande part de ses recherches à l’auteur américain Henry Darger (Henry Darger. Dans les royaumes de l’irréel, éd. Aux Forges de Vulcain, 2020), mais aussi à la saga de Sherlock Holmes (Sherlock Holmes. Détective de l’étrange, Impressions Nouvelles, 2020).

Nicolas Tellop
Auteur, critique et essayiste, Nicolas Tellop est spécialiste de bande dessinée, de cinéma et de littérature.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont L’Anti-atome. Franquin à l’épreuve de la vie (2017), Snoopy Theory (2018), Les Courses-poursuites au cinéma (2018) ou encore Un songe de Corto Maltese (2019). Il est également rédacteur en chef des hors-séries des Cahiers de la BD et de La Septième Obsession. 


Pourquoi un partenariat avec la BiLA ?
Afin de prolonger et de décliner, ailleurs et autrement, les réflexions initiées par sa collection ou ses expositions, le Trinkhall museum a engagé un partenariat avec la BiLA, la Bibliothèque des Littératures d’Aventures de Chaudfontaine.
Si cette collaboration étonne, a priori, elle s’explique pourtant aisément. En effet, la BiLA et le Trinkhall ont, tous deux, la charge de fonds – littéraires pour l’une, artistiques pour l’autre – qui sont, souvent, relégués aux marges ou aux confins des disciplines instituées. En attestent, par exemple, les termes de « paralittératures » et de « outsider arts ».
Or, la BiLA et le Trinkhall placent au centre de leur projet scientifique et culturel ces créations marginalisées. Loin d’en nier les spécificités, la BiLA et le Trinkhall en assument pleinement le caractère (quasi) inclassable. Les deux institutions entendent éviter, de cette manière, les effets mêmement délétères de la ségrégation et de l’assimilation. Aussi, la BiLA et le Trinkhall inversent l’ordre des regards : ne pas observer leurs corpus respectifs avec les yeux du monde de l’art – c’est-à-dire au départ des catégories littéraires ou esthétiques – mais regarder le monde de l’art, et le monde en général, au départ de leurs fonds ou de leurs collections. 
 

© Elsa Maury

Projection du film « Nous la mangerons, c’est la moindre des choses » | Au Trinkhall museum

Le jeudi 15.12.2022 à 18h - Entrée libre

 

Le film d'Elsa Maury, « Nous la mangerons, c’est la moindre des choses », sera montré au Trinkhall à l'occasion de sa soutenance de thèse à l'université de Liège. 
La projection sera suivie d'une discussion avec le public et les membres du jury : Vinciane Despret, Carl Havelange, Sophie Houdart, Lucienne Strivay et Fabrizio Terranova.

Réservation souhaitée

 

Ce doctorat en art et sciences de l'art s'appuie sur un terrain ethnographique réa­lisé auprès d'une bergère et de son troupeau dans le contrefort des Cévennes. Une partie de la thèse est présentée avec le film documentaire
« Nous la mangerons, c'est la moindre des choses» où l'on suit la trajectoire de la bergère pour apprendre à tuer ses bêtes. Ce récit en immersion accompagne les gestes d'une éleveuse qui aime et qui mange ses moutons avec attention, prise dans une interrogation - incarnée et située - à propos des manières de bien mourir pour des brebis qui nous font vivre.

À partir du même terrain, la partie écrite explore plus en détail les relations d'inté­rêts et d'attachements avec les corps des moutons. D'abord avec la littérature, puis en focalisant l'observation et le récit autour de la bergère, ses brebis et leur trou­peau, la recherche raconte la complexité des relations interespèces quotidiennes. Dès lors, on peut aborder les pratiques de morts comme des questions concrètes - et troublantes - afin de dramatiser aussi les manières de vivre avec des ovins: des animaux qui accordent de l'importance aux façons dont les corps s'articulent ensemble.

La thèse relaye une perspective bergère ainsi que des propositions philosophiques et anthropologiques qui ne font pas des rapports de nutrition des relations dégra­dantes, mais des relations qui obligent à enquêter sur des manières de« bien tuer» et« bien manger». l'enjeu de cette approche empirique est de ramener, doucement mais fermement, le problème moral à l'intérieur des situations ... Et d'un troupeau. 

Pedro RIBEIRO, Atelier Sésame, Bxl (B)

Des visages et des lieux - Pedro Ribeiro | Trinkhall museum

Vernissage le 25.03.2022
26.03 > 11.09.2022

Au rez-de-chaussée du musée, le Trinkhall consacre une exposition monographique à l’artiste bruxellois Pedro Ribeiro, qui fréquente l'atelier peinture du centre Sésame.

La peinture de Pedro Ribeiro nous plonge dans des abymes – paradoxalement parfois très lumineux – et nous emmène au plus profond de personnages qui se dissolvent en leurs lieux.

https://trinkhall.museum/votre-visite/informations-pratiques

Médiation(s)

Journée d'étude "Médiation(s)" | Université de Liège

le 28.06.2022, de 9h30 à 17h

 

« Nous n’avons en partage que du vent et de la fumée. » (M. de Montaigne)

 

L’objectif de cette journée d’étude est de reprendre, en amont et très librement, la problématique que constitue la médiation. Pour le terme de cette journée, nous n’ambitionnons ni réponse définitive ni guide des bonnes pratiques, mais nous espérons renouveler, ne serait-ce que partiellement, la manière d’appréhender la médiation.

Dans cette perspective, chacun des intervenants, depuis le lieu qui est le sien, propose une réflexion sur la définition, les formes, les enjeux, les implications ou encore sur les modalités de la médiation.

Les propositions, alliant retours d’expérience et dimensions théoriques, s’articulent autour de trois axes.

/ Raconter des histoires

Les sciences, tout comme les arts, sont en eux-mêmes des formes de médiation : ce sont des récits, des manières d’interroger, de comprendre et de se saisir du monde. Dès lors peut-on considérer tout projet de médiation comme la médiation d’une médiation. L’objectif de ces journées étant de reprendre les choses en amont, il faut somme toute interroger ce postulat initial : médier c’est toujours médier une médiation. La médiation, en son principe, n’est ni exégèse ni traduction ni interprétation ; elle est le lieu singulier de l’entremêlent des récits.

Intervenants : Claude d’Anthenaise et Lucienne Strivay

/ L’objet et ses agences

Scientifiques ou artistiques, les modes d’expression dont nous nous faisons les médiateurs reposent sur des objets. Ces objets sont, eux aussi, des formes de médiation. Si nos actions sont des opérations d’intelligibilité, elles doivent donc être définies, aussi, comme des expériences sensibles. Il importe de s’interroger : que nous font les objets ? Quelles formes d’héritage ou de mémoire s’éveillent à leur contact ? De quelles relations au monde sont-ils témoins ou vecteurs ?

Intervenants : Ralph Dekoninck et Agnès Guiderdoni (exposé à deux voix)

/ Prendre les choses par le milieu

Une pente, difficile à éviter, peut nous inciter à concevoir la médiation comme verticale. Les publics seraient en attente de données, d’informations, voire de vérités que mettraient à disposition les opérations de médiation. Pourtant, sans renoncer à son rôle de mise en partage des savoirs, la médiation peut être envisagée sur un plan horizontal, comme une manière d’être au milieu des êtres et des choses, avec les êtres et les choses.

Intervenants : Carl Havelange et Sophie Pirson

 

>>>>>>>>>>
Accueil dès 9h30
Introduction : 9h45
Conclusions : 17h

Salle des Professeurs
Université de Liège - Bât. A1
Place du XX Août
4000 Liège

 

Organisateurs : Trinkhall museum, Cultures sensibles, Réjouisciences (ULiège), Maison de la Science (ULiège)

Avec le soutien du Pôle muséal & culturel de l’Université de Liège, l’UR Traverses et le FRS-FNRS.

Michel Fourgon

Concert dans le cadre du festival Images Sonores 2022 - Michel Fourgon | Trinkhall museum

Le 27.04.2022 à 20h00 et 21h30 - Entrée libre

Concert intime proposé par le Centre Henri Pousseur dans le cadre de son festival Images Sonores 2022, dédié à la création musicale et la musique mixte, l'univers sonore où les sons acoustiques dialoguent avec leur extension électronique.

Le programme propose des œuvres du compositeur liégeois Michel Fourgon, avec un hommage intime à Henri Pousseur ainsi que la création mondiale de l'œuvre Carpe diem, en hommage à la vie.

 

Henri Pousseur : Pour Baudelaire (dédié à Jacques Fourgon), version pour trompette seule

Michel Fourgon, Musica aperta (Hommage à Henri Pousseur), version pour alto et électronique live

Michel Fourgon, L'eau pour soprano seule

Michel Fourgon, Musica aperta (Hommage à Henri Pousseur), version pour alto seule

Michel Fourgon, Carpe diem (Hommage à Jacques et André Fourgon), pour bugle, alto et électronique (création mondiale, commande du Centre Henri Pousseur)

Avec :
Vincent Royer, alto
Philippe Ranallo, bugle
Zoé Pireaux, voix
Centre Henri Pousseur, dispositif électronique

 

Concert gratuit - Réservation souhaitée

Delwood

Double concert de DELWOOD | Trinkhall museum

Le 1.05.2022 à 14h et 16h - Entrée libre

DELWOOD est un nouveau projet du collectif Honest House qui sortait le 5 novembre dernier un premier album accueilli chaleureusement par les médias spécialisés.

Delwood, c'est un univers rock indépendant unique, au songwriting léché et disruptif, et 10 morceaux pour autant de voyages dans des galaxies différentes et interdépendantes. C'est aussi un propos sur le monde, un regard sur la société au travers de textes fouillés, en anglais. Niveau références, on pensera notamment à Tortoise, Archive, Dead Man Ray ou encore Do Make Say Think. Pour la formule semi-acoustique proposée, le groupe a réécrit certaines parties de ses morceaux, rouvrant les scénarios narratifs à d'autres possibles. 

Retrouvez Delwood sur Facebook & Bandcamp

Centre Henri Pousseur - 50 ans

Concert dans le cadre du festival Images Sonores 2022 - Jean-Pierre Deleuze | Trinkhall museum


Le 10.05.2022 à 20h - Entrée libre

Présentation du double album réalisé dans le cadre des 50 ans du Centre Henri Pousseur, institution de référence de la création musicale à Liège depuis sa fondation par Henri Pousseur et Pierre Bartholomée en 1970.

Présentation du projet de création d'une nouvelle installation sonore pour le Trinkhall Museum par le compositeur Jean-Pierre Deleuze, en collaboration avec le Centre Henri Pousseur.

 

Jean-Pierre Deleuze, Sonances de l'an levant pour violon et électronique

Henri Pousseur, Ex Dei in Machinam Memoria pour flûte et électronique

Avec :
Wibert Aerts, violon
Toon Fret, flûte
Centre Henri Pousseur, dispositif électronique

Concert gratuit - Réservation souhaitée

Tout sur le Festival Images Sonores 2022

 

© Dominique Houcmant

3 visages - Pré-ouverture du festival "Pays de danses"


Vendredi 21 janvier à 20h

Louise Vanneste, Ayelen Parolin et Thomas Hauert sont les chorégraphes de la Fédération Wallonie-Bruxelles accueilli·e·s en compagnonnage au Théâtre de Liège sur la période 2018-2022. Afin de célébrer en mouvement la fin de ce partenariat, le Festival Pays de Danses offre aux trois artistes une carte blanche au Trinkhall Museum pour un dialogue entre danse et arts plastiques.

Le titre, 3 visages, fait référence à l’exposition « Visages/Frontières » présentée au Trinkhall Museum et dont les 3 chorégraphes se sont inspirés.

Tickets

--------------------

Après une formation en danse classique, la chorégraphe belge Louise Vanneste se dirige vers la danse contemporaine et entre à P.A.R.T.S. dont elle est diplômée. Une bourse de la Fondation SPES (Be) lui permet ensuite de poursuivre sa formation à New York, notamment au sein de la Trisha Brown Dance Company. Depuis son retour en Europe, elle développe un travail chorégraphique en privilégiant les collaborations avec des artistes issus d’autres disciplines que la danse. Elle crée sa première pièce de groupe Sie kommen en 2008. Ensuite, le solo HOME, le trio Persona et enfin le duo Black Milk (Prix de la Critique 2013). En 2014, elle réalise sa première installation vidéo Going West. Ses œuvres sont présentées en Belgique et à l’étranger (Pays Bas, Estonie, Italie, Brésil, Hong Kong, France, etc.) Elle a créé Gone in a heartbeat au KVS dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts en 2015 et Thérians en 2017 aux Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, coproduit par le festival Impact. Ce projet ouvre un temps de recherche portant sur un intérêt croisé entre danse et littérature romanesque, qui se prolonge en 2019 avec À travers les Aulnes. En parallèle, elle est intervenante régulière à l'ISAC (Institut Supérieur des Arts et des Chorégraphies) depuis septembre 2016. Louise Vanneste est également artiste partenaire des Halles de Schaerbeek et de Charleroi danse.


Ayelen Parolin est chorégraphe et danseuse. Née à Buenos Aires, elle vit et travaille à Bruxelles. Elle a étudié à l’École Nationale de Danse et au Théâtre San Martin à Buenos Aires. En Europe elle a suivi la formation e.x.e.r.c.e. à Montpellier. Elle a travaillé comme interprète notamment avec Mathilde Monnier, Jean-François Peyret et Mossoux-Bonté. Depuis 2004, Ayelen Parolin développe un travail personnel. Chacune de ses créations se décline autour d’un motif récurrent, à partir duquel l’écriture chorégraphique se construit. L'autobiographie avec les solo 25.06.76, Exotic World, La Esclava, Wherever the Music Takes You, l’animal endormi en chacun de nous avec Troupeau/Rebaño, la féminité et ses dynamiques de groupe avec la pièce SMS and Love et la figure masculine dans DAVID. Dans ses dernières créations Hérétiques, Nativos (une commande du Théâtre de Liège pour la Compagnie Nationale Coréenne de Danse Contemporaine), La Tribu et Autoctonos II, Ayelen Parolin plonge dans une écriture de mouvement rigoureusement précise, calculée et obstinée, pour parler du social et du rituel dans une abstraction amenée jusqu’aux limites du corps. Ayelen est une des 4 lauréats de la bourse de la Fondation Pina Bausch en 2016. En mai 2019, elle crée une pièce de groupe avec la Compagnie Nationale Norvégienne de Danse Contemporaine, Carte Blanche. Ayelen Parolin a créé et montré son travail en Europe, en Amérique du Sud, à New York et en Corée du Sud. Elle est aussi artiste en résidence à Charleroi danse.

 

Après une carrière de danseur, le Suisse Thomas Hauert fonde sa compagnie ZOO à Bruxelles et crée avec cette compagnie, une vingtaine de spectacles dont Cows in Space, Verosimile, Modify, Walking Oscar, Accords, You’ve Changed, From B to B, Like me more like me, la pièce pour jeune public Danse étoffée sur musique déguisée, MONO, le solo (sweet) (bitter) et inaudible. Sa dernière pièce de groupe How to proceed a été créé au Théâtre de Liège dans le cadre de Pays de Danses 2018. Thomas Hauert a aussi créé la pièce Hà Mais avec des danseurs mozambicains et plusieurs pièces pour P.A.R.T.S à Bruxelles. Il crée notamment pour le Ballet de Zurich, pour le Toronto Dance Theatre, pour la compagnie anglaise de danseurs invalides et non invalides Candoco Dance Company, pour le collectif LaBolsa basé à Barcelone et pour le CCN Ballet de Lorraine. Présenté sur plus de 200 scènes à travers le monde, le travail de Thomas Hauert se développe à partir d’une recherche sur le mouvement, avec un intérêt particulier pour une écriture basée sur l’improvisation, explorant la tension entre liberté et contrainte, individu et groupe, ordre et désordre, forme et informe. Le chorégraphe a développé des méthodes d’enseignement reconnues internationalement. Il donne des workshops dans le monde entier. Depuis 2013, Thomas Hauert est le directeur artistique du bachelor en danse contemporaine à La Manufacture, Haute école des arts de la scène à Lausanne.

 

https://shop.utick.be/?pos=THEATREDELIEGE

Pierre de Peet, pastel sec sur papier. Atelier Créahm-Bruxelles (B). Collection Trinkhall museum

La fabrique des images - Pierre De Peet | Trinkhall museum

Vernissage le 23.09.2021
Exposition : 24.09.2021 > 06.03.2022

 

Pierre De Peet (Anderlecht, 1929 – Oudergem, 2019) est l’un des artistes phares des ateliers du Créahm - Bruxelles, qu’il a fréquentés pendant près de trente ans, d’août 1990 jusqu’à sa mort, survenue en août 2019. Issu d’un milieu relativement modeste, une santé fragile lui ferme tôt les chemins de l’école. Il aide aux champs, comme il l’explique dans son autobiographie – « casser les betteraves avec une bêche et après un fermier les ramassait avec un cheval et une charrue » -, puis rejoint son frère dans la boulangerie familiale, où il travaille comme ouvrier pendant plusieurs années. En 1988, il est accueilli dans le centre d’hébergement « Les Chataîgnes », à Woluwe-Saint-Pierre. Il y réside jusqu’à la fin de ses jours. En août 1990, à l’âge de 60 ans, il intègre les ateliers du Créahm - Bruxelles. Il y développe peu à peu une œuvre plastique d’une grande intensité, dessins, peintures et gravures. La sûreté parfaite du trait, l’intelligence des couleurs, le sens de la narration et une poétique incomparable de l’écart constituent les éléments principaux d’un langage pictural où l’expressionnisme, en ses dimensions parfois les plus tragiques, ne cesse de dialoguer avec une manière de douceur et de tendresse à nulles autres pareilles. 

Toute image a ses modèles, où qu’elle trouve son inspiration, ses ressources, ses moyens. Toute image est généalogique. Pendant les trente dernières années de sa vie, dans l’intimité de l’atelier, Pierre De Peet feuillette magazines et livres d’art, constellations d’images, d’émotions et d’événements parmi lesquels il chemine, tissant la trame d’une chronique élective de la vie telle qu’elle va, pour le meilleur et parfois pour le pire, les gens et les corps saisis dans la nudité d’exister, reflétant comme dans un miroir nos propres douleurs et nos propres espérances. Telle est la puissance incomparable de ces images : l’écart dont elles procèdent - dans le souci pourtant d’une fidélité minutieuse et d’une absolue loyauté à l’égard de leurs modèles -, n’est pas un simple déplacement ni le produit, pourrait-on croire, d’une quelconque maladresse, fût-elle à ce point travaillée, heureuse et, en même temps, ascétique. C’est, du modèle à l’image, l’incroyable métamorphose de la représentation, son envol, sa transfiguration, sa liberté reconquise par l’opération du geste infiniment scrupuleux, pourtant, de la copie.

L’œuvre aujourd’hui aboutie de Pierre De Peet est un imagier magnifique, livre d’heures des émotions visuelles patiemment, modestement, obstinément assemblées par l’artiste à sa table de travail. Il est habité par la grâce, la joie pure du dessin et de la couleur, ainsi portant sur le monde un regard à la fois sans concession et d’une extrême bienveillance. Mais s’agit-il bien d’un regard, au sens où l’on entend habituellement le mot regard pour signifier une manière de lecture, de perception, d’interprétation ? Il s’agit, bien plutôt, d’une modalité de la présence : Pierre De Peet – heureusement ! -, ne donne rien à lire ni à comprendre. Il  atteint, en son cabinet, hors les mots, hors la science, hors même toute forme d’intention, la pauvreté muette du Simple dont la puissance de rébellion soulève comme une vague, depuis les origines, toute l’histoire de la mystique occidentale.

https://trinkhall.museum/fr/votre-visite/informations-pratiques

Pascal Tassini - © Muriel Thies - Trinkhall museum

Emportés par la foule... - Pascal Tassini | Trinkhall museum

Vernissage le 23.09.2021
Exposition : 24.09.2021 > 6.03.2022

 

La foule est de retour, après plus d’une année de silence. Dans les aéroports, à la sortie des stades, dans les centres commerciaux. La foule des regards et des corps soulevés par la même émotion. La vie, à nouveau, serait-elle normale ? Aurait-on déjà la nostalgie du silence ? De quoi est tissé le commun dont on rêve ? Que signifie le mot allégresse ? Par quels désirs, ensemble, sommes-nous emmenés ? Que foulent aux pieds les foules où l’on se tient ? Qu’écrasons-nous ? Quel est l’état de nos espérances ? De nos désespoirs ? Il y a quantité de foules réunies dans nos mémoires. La foule des corps suppliciés dans les camps de concentration et les foules en liesse à la Libération. Les foules sont des solitudes multipliées. Elles disent le privilège et la détresse d’exister, la joie et la peine. Nous sommes uns et nous sommes multiples. Une foule, toujours, est en deuil, fût-ce de son prochain démembrement. Nous sommes des déserts et nous sommes des foules ; nous sommes la voix muette des foules en nous assemblées depuis des temps immémoriaux.

Aujourd’hui, les statues de Pascal Tassini sortent en foule au musée du Trinkhall, solitudes multipliées qui nous regardent en silence et réfractent au plus intime nos humbles, nos patientes métamorphoses.

Pascal Tassini (Ans, 1955) a fréquenté les ateliers du Créahm pendant plus de vingt ans, de 1996 à 2018. Il y a développé une œuvre polymorphe d’une extraordinaire richesse – dessins, peintures, sculptures en terre cuite et assemblages de tissus noués qui font, aujourd’hui, sa notoriété, incessant bricolage des formes, des matières, des présences. L’art, ici, est toujours en mouvement, dans la relative indifférence de son résultat. Tassini est un glaneur et fait merveille des fragments de monde trouvés ici ou là, éparpillés dans le chaos de l’atelier – impatience et sûreté conjuguées dans la répétition ad libitum des mêmes gestes et des mêmes rituels. L’art, toujours, a le nez dans le guidon. On arrive au matin et le soir on repart, ainsi jour après jour, semaine après semaine, année après année. Rien ne manque à qui sait ne pas penser. Rien ne manque à qui sait éclater de rire. Pascal Tassini est orfèvre en existence. Faut-il s’établir ? On construira, au cœur de l’atelier, une cabane où ranger ses affaires et accueillir ses amis, où recevoir également ses patients quand on est guérisseur. Le docteur Tassini est au centre d’un monde échappé de ses mains. Faut-il se marier ? Oui, bien entendu, car l’amour est l’alpha et l’oméga de toute vie accomplie. Alors, on confectionnera des robes de mariée, des coiffes et des diadèmes, des costumes d’apparat, on mettra des fleurs à la boutonnière, on aura des costumes magnifiques, on écrira des lettres d’amour, on échangera des alliances, on sera le marié, on ira vers la mariée, bientôt la tenant par la main et puis l’embrassant. Ah, que douce est l’existence et triste la séparation ! Mais les amis sont là, heureusement, qui sont façonnés dans la glaise, la foule des amis multipliés par le geste infiniment repris de les donner à naître, le mouvement des doigts et l’empreinte de la paume conservés dans la terre, qui lui donnent son mouvement, sa vie, son relief, son grain, sa patine, son histoire. Il suffira de les disposer sur les étagères de la cabane ou de les ranger soigneusement dans des tiroirs et dans des caisses. La plupart du temps les statues sont de petite dimension. Les ressources de l’atelier suffisent à leur fabrication. Ce sont les Stics de Pascal Tassini, qui l’ont occupé pendant des années. Mais parfois les statues sont immenses. Alors on les cuira dans un four à papier monté pour l’occasion entre le musée et le kiosque, à Liège, au parc d’Avroy. Ce sera la fête, comme hier et comme aujourd’hui, comme au temps de tous nos héritages, un feu de joie allumé jusque bien avant dans la nuit, le grand appareillage de la joie sans mémoire ni réserve, des flammes virevoltantes et des silhouettes entr’aperçues. Comme la vie est belle et l’art, inutile ! Les statues de Pascal Tassini, tellement les mêmes et tellement différentes, sont toujours en mouvement, s’avancent en foule et nous emportent au plus vif de la condition d’exister.

https://trinkhall.museum/fr/votre-visite/informations-pratiques

MACKENZIE Ronny - 00243.

Visages/frontières | Trinkhall museum


JUSQU'AU 6.03.2022

 

La première saison du Trinkhall est consacrée à la thématique du visage. La collection en offre une illustration extraordinairement diverse et d’une bouleversante intensité – comme si, dans le refuge des ateliers, pouvait depuis quarante ans librement se déployer la question même de l’identité. Les images et les sculptures de la collection paraissent traverser toute l’histoire de l’art, hantée, depuis les origines et jusqu’à aujourd’hui, par la figuration des visages. Encore ne sont-ce pas les formes affirmatives ou les plus communément célébratives de la visagéité qui sont ici données à voir, mais toutes ses déclinaisons interrogatives. Les visages de la collection traversent les frontières de l’identité, ils s’effacent, se dédoublent, se déchirent, s’emboîtent ou se multiplient, choses parmi les choses, témoins d’existences fragiles et fragmentées, inquiètes ou jubilantes, emportées dans le mouvement perpétuel des environnements où elles se tiennent. Qu’est-ce qu’un visage ? Qu’est-ce qu’être soi ? Au cœur du musée, les visages de la collection – ceux d’Inès Andouche, d‘Antonio Brizzolari, de Mawuena Kattah, de Pascale Vincke et de tant d’autres - dialoguent avec un crâne surmodelé de Nouvelle-Guinée - Papouasie, un autoportrait de Rembrandt, une figure bricolée de Louis Pons, une lithographie de Bengt Lindström ou de James Ensor, … Nous avons invité, également, des artistes contemporains qui reprennent en images les questions que leur adressent les visages de la collection. Thomas Chable, Hélène Tilman, Anne de Gelas, Dany Danino ou Yvon Vandycke interviennent dans les murs du musée en proposant, chacun, une œuvre qui relaie la thématique du visage. Enfin, des productions du Créahm, conçues et réalisées spécialement pour l’ouverture du musée, inscrivent au plus vif de notre démarche l’art des ateliers tel que, sans cesse, il émerge. Le programme d’expositions « visages/frontières » est une machine à éprouver, à vivre et à penser les vertiges de l’identité.

« Vous est-il arrivé, couché dans l'herbe haute, pesant, terrestre, de considérer les nuages qui passent en tourbillonnant ? Fantômes dodus ou, plus haut, voiles étirés jusqu'au sourire… L'espace est peuplé, peuplé de visages flottants qui se démultiplient, d'abord disséminés puis, bientôt, foisonnants, et qui surgissent encore, vifs ou ondoyants.

Tous ne sont pas identiques mais ils se ressemblent. Ils sont de face, mobiles, imprédictibles, exubérants, sans profondeur, sans corps, sans couleurs. Ils se bousculent. Ils semblent sortis d'une génération anarchique active qui prolifère et enveloppe.
L'espace est peuplé de visages qui travaillent la solitude en silence. » (Lucienne Strivay)

https://trinkhall.museum/fr/votre-visite/informations-pratiques

Yvon Vandycke, Good Night People, huile et acrylique sur papier marouflé sur bois. Collection privée

V comme visages, V comme Vandycke | La Boverie

Vernissage le 9.09.2021
Exposition : 10.09 > 21.11.2021

 

Yvon Vandycke est un peintre expressionniste montois. L’année 2020 correspond au vingtième anniversaire de son décès. C’est l’occasion, pour nous, de rendre justice à cette œuvre trop peu connue en Belgique, en organisant, au musée de la Boverie, une vaste exposition rétrospective. Dans l’œuvre de Vandycke, la condition du corps occupe autant les textes que la peinture, la gravure, le dessin. Le visage tient une place curieuse dans ce contact avec les désordres, les révoltes, les fraternités et les magnificences du corps. Frontière, il est premier : il montre et il cache. Il aveugle aussi au point de disparaître parfois du corps des femmes, femmes sans tête, femmes de dos… Ou, au contraire, il contamine toutes les formes, glissant des yeux dans les plis d'un ventre, dans un fond hanté, dans la figure des rêves.

Good Night People ! Cet énorme visage qui se noie dans son propre reflet, Vandycke nous l'adresse de la fin du XXème siècle où il nous a quitté. Des décennies, de charniers en hécatombes. C'est le Vandycke violent devant un monde qui va mal. Il est terriblement actuel. Toute la puissance de l'expressionnisme et des couleurs qui balayent les réticences en quête de distractions. La peinture témoigne, elle n'est pas là pour vous plaire. Il vous faudra bien accepter de vous regarder en face. Comme le soulignait déjà  Oppenheimer "Il faut se regarder de l'intérieur comme responsable et de l'extérieur comme ridicule".

Cependant Vandycke savait aussi conserver ses tendresses. Au fond de l'atelier…

L'exposition partenaire de La Boverie et du Trinkhall sort les œuvres maîtresses des années 60-70 mais aussi celles des années 80-90 que hantent la métamorphose sauvage, le mouvement inéluctable de la vie vibrant dans le corps des femmes. Mais aussi les petits formats, quelques inachevés… Pour Vandycke, un tableau ne commence ni ne s'achève, les dessins, les peintures bougent ensemble, découlent l'une de l'autre : c'est une existence partagée. Sans parler des secrets d'enfants…

https://www.laboverie.com/

Alain Meert, s.t., acrylique, 271 x 170 cm. Atelier Créahm région wallonne, Liège (B). Collection Trinkhall museum

"Sans titre" | 9ème Biennale Hors Normes, Lyon (F)

Vernissage le 8.09.2021 à 18h30
Exposition : 9.09 > 25.09.2021

 

Le projet d’exposition “sans titre” est né, au temps du coronavirus, dans l’enthousiasme de conversations virtuelles assemblant malgré tout, entre Lyon et Liège, entre la BHN et le Trinkhall, un désir d’existence et de partage. De quoi sommes-nous orphelins ? Des lieux où ne pouvons plus aller ? Mais le confinement auquel nous sommes douloureusement réduits nous invite à repenser l’existence au départ de l’idée des confins, qui évoque à la fois les limites et les lointains. Exister est le verbe qui désigne l’action de se projeter hors de soi, hors de l’endroit où, simplement, l’on se tient. L’existence est une pratique de l’écart. Elle suppose à la fois l’ancrage et l’envol : le mouvement d’une flèche et sa cible indéterminée ! Ce que nous appelons « art » n’est pas autre chose que cela. L’atelier, à nos yeux, en est le laboratoire privilégié, le lieu d’un commun où doucement, silencieusement, naissent les envols, lucioles et libellules dont nos rêves sont peuplés. L’atelier est le lieu d’élection qui permet, bien au-delà de lui-même, de réfléchir et d’éprouver la condition artistique. Les ateliers, à travers le monde, métamorphosent en puissances les fragilités qu’ils accueillent. 

Le Trinkhall abrite plus de trois mille pièces réalisées par des personnes fragiles en contexte d’atelier. Elles viennent du monde entier et ont été patiemment collectées au cours des quarante dernières années. Nous en sommes les gardiens, comme d’un phare éclairant nos inquiétudes et nos espérances d’exister. Aujourd’hui, notre collection s’enrichit de l’œuvre de cinq artistes des ateliers du Créahm Liège (Créativité et handicap mental), avec lesquels le Trinkhall entretient des relations tout électives. Cinq artistes qui ont très fortement marqué l’histoire du Créahm : ensemble et chacun en leur lieu, ils disent, depuis plus de trente ans, la puissance expressive des mondes fragiles. Anny Servais, Patrick Hanocq, Pascal Tassini, Alain Meert et Michel Petiniot, comme la plupart des auteurs d’atelier, ne donnent pas de titre à leurs œuvres. Est-ce d’être indifférents à ce qu’elles peuvent devenir ? Est-ce d’être, eux-mêmes, sans titre ni qualité de convention, comme désencombrés du souci de plaire ou du fardeau d’être soi ? Est-ce d’être ainsi, oeuvrant heure après heure, jour après jour, année après année, au cœur battant du geste d’exister, dont ils disent à la fois la liberté et l’ascèse? Sans titre en bannière, le Trinkhall fait voyage à Lyon !

(L’exposition Sans titre sera également présentée au Trinkhall museum, au printemps 2022)

https://www.art-horslesnormes.org

Jean-Michel Wuilbeaux, Le moral en arc de cercle, 2007, painting on canvas, Paul Duhem Foundation Collection.

À tout n’a rien gagner - Jean-Michel Wuilbeaux | Trinkhall museum


JUSQU'AU 19.09.2021

 

Né à Valenciennes en 1968, Jean-Michel Wuilbeaux fréquente l’atelier de la Pommeraie (Beloeil) depuis 1990. Il y développe une œuvre d’une exceptionnelle densité, œuvre peinte, mais écrite également, à même la toile ou sur des feuilles volantes. Les peintures, les dessins et les mots de Jean-Michel Wuilbeaux courent en liberté parmi les consciences et les idées reçues. Le musée lui consacre sa première exposition monographique, en étroite collaboration avec la Fondation Paul Duhem (www.fondationpaulduhem.eu) et Bruno Gérard, responsable de l’atelier arts plastiques de La Pommeraie.

https://trinkhall.museum/fr/votre-visite/informations-pratiques

Jean-Michel Wuilbeaux, Garde rire au poste, 2017. Atelier : La Pommeraie, Ellignies-Ste-Anne (B), Fondation Paul Duhem.

WUILBEAUX ORATORIO - Thierry Devillers (voix) / Steve Houben (saxophone) / Stephan Pougin (percussions)


Mercredi 15.09.2021 à 20h

La relation entre les images et les mots est omniprésente dans l’œuvre de Jean-Michel Wuilbeaux, l’invention des mots déposés sur la toile qui creusent et révèlent au plus vif le désordre de voir, la jubilation de peindre, sa nécessité, sa violence, sa souffrance et sa joie. De janvier à avril 2017, Wuilbeaux peint une dernière toile, Garde rire au poste, qui revêt aujourd’hui, pour l’œuvre désormais aboutie, une valeur quasi testamentaire. En même temps, dans l’urgence et la difficulté de peindre, il déploie en plus de soixante feuillets un texte d’une extraordinaire puissance, à la fois le soutien et l’envol de la peinture. La poésie de Jean-Michel Wuilbeaux, donnée à entendre pour la première fois dans cet oratorio, court sous la peau, accompagne et mystérieusement déroute l’insatiable désir d’exister, celui de Wuilbeaux et tout aussi bien le nôtre.

Film réalisé à cette accasion par Gaetan Lino : https://vimeo.com/611596932

Fête de la musique 2021

Promenade musicale | Trinkhall museum


Jeudi 17.06.2021 à 18h

Lors de ce "concert promenade" donné au sein du Trinkhall Museum, huit jeunes compositrices et compositeurs issus de la Classe de composition de Michel Fourgon (Conservatoire Royal de Liège) présenteront de courtes créations inspirées par une sélection d’oeuvres exposées dans le musée.
Celles-ci seront interprétées par des étudiantes et des étudiants du Conservatoire.
Chaque composition sera donnée devant, au sein, ou autour des oeuvres plastiques qui les ont fait naître.
Les compositeurs commenteront brièvement les liens, les résonances qui ont présidé à l'aboutissement de leur création.
Le public sera invité à se promener et à emprunter un parcours poétique initié par les musiciens.

Vibrations libres, en correspondance. Et les sons tourneront aussi dans un espace... magique!

 

Réservation souhaitée

www.fetedelamusiqueliege.be

Francisco GOYA (1746-1828) Alla va eso, 1799. Collection: Wittert Museum.

La chambre des ancêtres | Musée Wittert


JUSQU'AU 17 AVRIL 2021

Chez certains peuples-racines, en Afrique ou ailleurs, un espace est dévolu à la rencontre des ancêtres. On y vient rendre hommage à leurs valeurs, s'entretenir avec eux, prendre leurs conseils. C'est sur ce rendez-vous qu'est bâtie cette exposition. Les collections du musée Wittert sont revisitées comme en regardant par-dessus l'épaule du peintre et poète Yvon Vandycke auquel le musée de La Boverie consacrera une grande exposition du 10 septembre au 24 octobre 2021. Ainsi, on retrouvera de Dürer à Ensor ou Spilliaert en passant par Rembrandt et Goya, portraits des autres et visages de soi, dans la farandole des vanités, des masques et de la mort toujours recommencée. Ironie critique et mélancolie, fraternité animale, force des cris muets, grand rire de la vie, tous ceux qui se réveillent ici ont peuplé la pensée et les formes, la manière d'être au monde d'Yvon.

https://www.wittert.uliege.be/cms/c_10359268/fr/musee-wittert

Vauclaire, 2016. Crédit : Hélène Tilman.

Ici le temps s’arrête - Hélène Tilman | Société Libre d’Émulation

18 mars 2020, de 18h à 20h30
DU 19 MARS AU 18 AVRIL 2020

« Ici le temps s’arrête est un projet entamé en 2013 au sein de l’hôpital psychiatrique Vauclaire en Dordogne. Les pavillons de cet hôpital ont été construits à partir de 1919 autour d'une chartreuse datant du XIVe siècle. Ce qui a été un « asile d'aliénés » porte aujourd'hui le nom de « centre hospitalier ». Un siècle de psychiatrie résonne en ses murs. Là-bas, je photographie la complexité du lieu, les patients, leurs regards, douloureux, hallucinés, ou éteints, les marques de leur maladie, leurs cicatrices. Je réfléchis à la visibilité ou l'invisibilité de ces maladies, à la difficulté de ce qu'on ne peut pas voir. A ce que l’on peut montrer, ce qui nous fait honte : les traitements, l'enfermement. Les limites sont fragiles. L’atmosphère varie entre mystique et médicale, elle est rapidement changeante, mais reste ancrée dans une temporalité à part, un espace-temps différent, parallèle au notre, au monde du dehors » (Hélène Tilman). Les installations de l’artiste, en mobilisant la photographie, le son et la vidéo, évoquent la complexité du soin de la « folie », l’enfermement, la souffrance, mais également la beauté, la force et la douceur de l’être humain.

www.emulation-liege.be

Pasteur-guerrier afar, tribu Botdomela, village d’Askoma (Hadar Woleita), Éthiopie, 2008. Crédit : Thomas Chable.

Des jours - Thomas Chable | Galerie Quai 4

12 mars 2020 à 18h
13.03 > 4.04.2020

Dans le cadre des événements d’ouverture du Trinkhall museum, la galerie Quai4 accueille une exposition des extraordinaires portraits réalisés par Thomas Chable en Éthiopie, depuis plus de dix ans. En déclinant encore autrement l’idée de « frontières », cette exposition s’inscrit idéalement dans le cadre général de notre thématique.

« … voilà maintenant presque un mois que tu me demandes un texte sur l’exposition que je vais présenter à la galerie quai 4 au mois de mars 2020. Encore hier, je n’ai pu m’empêcher d’aller dans les bois, trop beau le temps et puis ça nous a permis de déguster le soir, les quelques pieds-de-mouton que l’on avait cueillis. On garde les bolets pour un autre jour. Comme tu peux t’en rendre compte, tout est bon pour contourner et aller voir ailleurs, et voir ailleurs c’est encore ce que je fais de mieux. Là on approche. Il y a quelque chose à dire, mais les mots me manquent. Par contre, il y a des photographies comme celle du lac Tana, faite au petit matin, calme, qui ne dit pas qu’il est une des deux sources du grand Nil. J’y ai fait des rencontres sur le bateau, mais là aussi la photo ne le dit pas, ça n’a d’ailleurs aucune importance, ce qui est important à mes yeux, c’est ce que cette image évoque, ce qu’elle me laisse dans la voix. C’est une petite bricole qui mise bout à bout avec d’autres, finissent par faire une vie et c’est déjà une œuvre en soi. Et encore, je ne parle pas des « accidents », je ne vais quand même pas dévoiler le métier de photographe. C’est de cela dont il sera question chez Quai 4, des photographies que j’ai faites lors de quelques voyages en Éthiopie, voyages sans but prédéfini, juste le plaisir d’être là » (Thomas Chable).

www.quai4.be/galerie

Château de cartes, Polaroïd, 2019. Crédit : Anne De Gelas

Intermède (Un visage de lignes) - Anne De Gelas | La Chataigneraie

14 février 2020, à 18h30
Rencontre avec l’artiste le 21 mars entre 14h et 18h

Dans le cadre des expositions partenaires du Trinkhall museum, l’artiste propose une étape de son travail en cours intitulé « Un visage de lignes » :

"Un visage de lignes … l’autoportrait court les années, reflet du temps qui passe, la vie qui creuse des sillons. L’histoire s’inscrit à même la peau, l’autoportrait raconte.

Un intermède, la maladie.

Apparaissent dans le travail les autres, les amis, la famille. Portraits de ceux qui entourent lorsque le corps lâche, que le miroir se fissure. La reconstruction peut se faire dans les yeux des proches aimants. En eux, se retrouver peu à peu.

Dans ce moment de fragilité, le désir renaît de porter un regard attentif sur de petites choses, souvenirs et objets du quotidien, des miettes éparpillées dans l’appartement. Les poser, les assembler, les photographier, prendre le temps de la convalescence et… continuer " (Anne De Gelas).

www.CWAC.be