« Nous n’avons en partage que du vent et de la fumée. » (M. de Montaigne)
L’objectif de cette journée d’étude est de reprendre, en amont et très librement, la problématique que constitue la médiation. Pour le terme de cette journée, nous n’ambitionnons ni réponse définitive ni guide des bonnes pratiques, mais nous espérons renouveler, ne serait-ce que partiellement, la manière d’appréhender la médiation.
Dans cette perspective, chacun des intervenants, depuis le lieu qui est le sien, propose une réflexion sur la définition, les formes, les enjeux, les implications ou encore sur les modalités de la médiation.
Les propositions, alliant retours d’expérience et dimensions théoriques, s’articulent autour de trois axes.
/ Raconter des histoires
Les sciences, tout comme les arts, sont en eux-mêmes des formes de médiation : ce sont des récits, des manières d’interroger, de comprendre et de se saisir du monde. Dès lors peut-on considérer tout projet de médiation comme la médiation d’une médiation. L’objectif de ces journées étant de reprendre les choses en amont, il faut somme toute interroger ce postulat initial : médier c’est toujours médier une médiation. La médiation, en son principe, n’est ni exégèse ni traduction ni interprétation ; elle est le lieu singulier de l’entremêlent des récits.
Intervenants : Claude d’Anthenaise et Lucienne Strivay
/ L’objet et ses agences
Scientifiques ou artistiques, les modes d’expression dont nous nous faisons les médiateurs reposent sur des objets. Ces objets sont, eux aussi, des formes de médiation. Si nos actions sont des opérations d’intelligibilité, elles doivent donc être définies, aussi, comme des expériences sensibles. Il importe de s’interroger : que nous font les objets ? Quelles formes d’héritage ou de mémoire s’éveillent à leur contact ? De quelles relations au monde sont-ils témoins ou vecteurs ?
Intervenants : Ralph Dekoninck et Agnès Guiderdoni (exposé à deux voix)
/ Prendre les choses par le milieu
Une pente, difficile à éviter, peut nous inciter à concevoir la médiation comme verticale. Les publics seraient en attente de données, d’informations, voire de vérités que mettraient à disposition les opérations de médiation. Pourtant, sans renoncer à son rôle de mise en partage des savoirs, la médiation peut être envisagée sur un plan horizontal, comme une manière d’être au milieu des êtres et des choses, avec les êtres et les choses.
Intervenants : Carl Havelange et Sophie Pirson
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Accueil dès 9h30
Introduction : 9h45
Conclusions : 17h
Salle des Professeurs
Université de Liège - Bât. A1
Place du XX Août
4000 Liège
Organisateurs : Trinkhall museum, Cultures sensibles, Réjouisciences (ULiège), Maison de la Science (ULiège)
Avec le soutien du Pôle muséal & culturel de l’Université de Liège, l’UR Traverses et le FRS-FNRS.